La Licra Bas-Rhin met le FN sous haute surveillance sur la toile

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36,06 %. C’est le score du vice-président du Front national Florian Philippot en Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine au premier tour des élections régionales. Un résultat qui rend d’autant plus nécessaire la création d’une task force numérique par la Licra Bas-Rhin afin de lutter contre les discours de haine.

Jeudi, un petit groupe de bénévoles de la Licra Bas-Rhin a suivi une formation aux outils du numérique et aux réseaux sociaux, dispensée par Gilles Bloch, président de la commission Europe et grand habitué de l’exercice.

Plusieurs comptes liés au FN, dont celui de Florian Philippot, ont été mis sous surveillance par les « hacktivistes » grâce à divers logiciels et des agrégateurs de contenus. L’objectif de cette veille étant de repérer, de porter à la connaissance du public et de signaler les propos racistes et antisémites.

Le groupe, majoritairement composé de digital natives, c’est-à-dire de personnes ayant grandi dans un environnement numérique, entend bien s’investir le 10 décembre lors du rendez-vous républicain organisé par la Licra et à l’occasion du second tour des régionales. Sur Twitter, chacun est invité à réagir, comme pour le premier tour, en mettant systématiquement le hashtag #PasDansMaRégion.

Le président de la commission Europe rappelle cependant que la Licra Bas-Rhin « n’a pas commencé à lutter contre les discours de haine à la veille des régionales et ne s’arrêtera pas après le second tour », bien au contraire.