communiqué de presse
communiqué de presse
La LICRA s’interroge sur la décision du Ministre de l’Intérieur de suspendre pendant 18 mois dont 12 avec sursis Sihem Souid, actuellement adjointe administrative à la préfecture de police de Paris et auteure de l’ouvrage Omerta dans la police, pour « manquement à son devoir de réserve ».
Au regard des éléments exposés, cette sanction, d’une sévérité inhabituelle, semble aussi surprenante qu’injuste.
Il est en effet du devoir de tout citoyen, et a fortiori de tout fonctionnaire de police, de dénoncer les agissements contraires à la loi portés à sa connaissance et, s’il n’est pas entendu, de le faire savoir.
En l’espèce, soit les faits racistes et homophobes dénoncés par Sihem Souid sont avérés, et l’intéressée n’a non seulement pas manqué à son obligation de réserve mais a au contraire rempli son devoir de citoyenne et de policière, soit ils ne le sont pas et il appartient dans ce cas au Ministère de l’Intérieur de contester ces allégations, ce qu’il n’a pas fait à ce jour.
Afin que toute la lumière soit faite sur cette affaire, la LICRA demande au Ministre de l’Intérieur que les conclusions de l’enquête, qui a été ouverte par ses services suite à la parution du livre de Sihem Souid, soient rendues publiques dans les meilleurs délais.
Il ne serait pas acceptable qu’une fonctionnaire soit sanctionnée pour avoir dénoncé des agissements délictueux alors que les auteurs de ces délits ne le seraient pas.
Serait-il plus grave de révéler des actes racistes au sein de la police que de les commettre ?
Cette question ne peut pas rester sans réponse.
Sanction de Sihem Souid : La Licra demande que toute la lumière soit faite
mercredi 27 juillet 2011